vendredi 15 novembre 2013

Le Maroc "ça rock"


Nous traversons le détroit de Gilbraltar en moins d'une heure, accompagnés du coucher de soleil et de dauphins qui nous offrent un spectacle au loin. A peine débarqués sur le sol marocain, les taxis nous cramponnent pour nous emmener à Tanger (éloigné de 50km de Tanger Med, le port). Nous venons de payer le ferry (à un prix très raisonnable), nous n'allons tout de même pas prendre l'habitude de payer tous nos déplacements :-) Nous marchons donc le long de la route, de nuit, le pouce en l'air. Les taxis continuent de s'arrêter et de nous héler mais nous refusons et usons de patience. Après plus d'une heure., une voiture décide enfin de nous prendre en stop. A bord, Ahmed un douanier et son collègue viennent de finir leur journée de travail et nous conduisent en ville. Ahmed refuse de nous laisser au bord de la route et dormir dehors, il nous invite chez lui. Nous prenons une bonne
Ahmed notre hôte
douche. Flo l'aide à préparer le repas et nous mangeons à plus de minuit devant CNN. Tous fatigués, nous nous couchons et apprécions son confortable canapé. Le lendemain, nous avons le droit à un déjeuner de prince (on ne fait pas de pub pour les fameux choco de chez Lu) : Crêpes (maison), miel, pain marocain, vache qui rit, olives, œufs et huile d'olives tout juste sorti du pressoir de son père. Chokan sahbi Ahmed pour ton hospitalité. Nous relevons le pouce à la sortie de la ville et Mohammed nous fait monter dans sa voiture. Il nous demande de l'argent pour le trajet nous expliquant qu'il n'a pas grand chose et que les affaires vont mal. De notre côté, nous lui narrons notre parcours, notre aventure en stop, que nous avons très peu d'argent, que nous lui en donnerons pas et que s'il veut il peut nous laisser sur le bord de la route. Changement de position de sa part, il ne nous voit plus comme des touristes européens à plumer ("il faut faire rêver sans jamais rien demander" dixit un autre voyageur en auto-stop). Et du coup la situation s'inverse, il nous prie d'accepter son invitation. Nous nous arrêtons au bar de la station et un café, un thé et une heure de discutions plus tard autour de notre voyage et de son business, nous cherchons une autre voiture.
Cactus : petit déj improvisé
Jimmy de Gibraltar avec son volant à droite (oui Gibraltar est anglais !!!) nous emmène et nous conseille de prendre la nationale plutôt que l'autoroute. "Vous aurez plus de chance sur les petites routes". Alors oui, c'est sympa ces petites routes, on visite du pays, c'est magnifique  et l'on a l'impression de remonter le temps. Par contre, difficile de se faire comprendre, personne ne parle français et tout le monde nous réclame de l'argent. Inlassablement, nous répétons notre histoire. Nous avons du temps mais pas d'argent et que pas de souci s'ils ne veulent pas nous avancer dans notre périple. Comprenant notre démarche, ils sont finalement tous charmants et nous souhaitent bon courage sauf avec Nadir où ça se complique. Il ne veut rien savoir, ne comprend pas un mot de ce qu'on lui raconte et ne veux qu'une chose : de l'argent. Après des minutes et des minutes d'explications, des pauses sur la route pour nous faire craquer, nous réclamant argent, souvenirs (veste, chaussures, ou autre), beaucoup de patience et d'obstination de part et d'autre, changement de méthode. Flo propose d'abord ses chaussures (bien abîmées, trop à son goût) puis Greg qui commence à en avoir marre, ouvre la porte de la voiture, jette son sac parterre, l'ouvre et en sort un T-shirt porté plus de 15 jours d'affilés. Blanc à la base, il est désormais noir (l'odeur est plus difficile à décrire). Il le tend à Nadir et lui dit "tiens cadeau mon ami". Il le prend, le regarde (d'un air dégoûté), le rend, nous dis ok et nous laisse tranquille. Nous sommes là pour échanger, un échange humain, non de l'argent contre une prestation. Le gens comprennent notre démarche ou pas. Aucun souci, nous sommes patient. On nous tend la main ou pas (et nous comprenons réellement ceux qui ne souhaitent pas nous aider) mais une chose est sûre on est pas des pigeons (moi un peu quand même) à plumer. De voitures en voitures, nous rejoignons une entrée d'autoroute où le 1er véhicule s'arrête. Nous expliquons à Bilal notre intention de rejoindre Rabat afin de voir Youssef, un ancien camarade de fac de Greg qu'il n'a pas vu depuis tant d'années. Nous l'appelons régulièrement sur le trajet en vain (on apprendra ensuite que c'est son numéro de travail :-(). Tant pis Youssef, Greg reviendra au Maroc pour te voir. Nous continuons donc la route jusqu'à Marrakech et battons au passage notre record de km avec le même véhicule (450km). Bilal parle très bien le français et nous échangeons tout le trajet. Il nous offre un petit resto en arrivant avec 2 de ses amis. Merci.
Desserts sur la place Jamaa el Fna
 Une autre nuit à la belle étoile dans Marrakech puis nous visitons la ville et notamment la place Jamaa el Fna connue pour ses charmeurs de serpents, singes et son grand souk (on pourrait s'y perdre...). Le soir, on retourne sur cette place qui s'anime de centaines d'échoppes proposant toutes des plats plus ou moins identiques. Nous optons pour une soupe typique du Maroc dans l'une d'entre elle, 2 assiettes de mouton (bouilli et grillé) et thé marocain dans une autre et enfin dans une dernière le dessert (loukoum). 5€ de repas pour 2 personnes, cool!!! Longue marche nocturne pour sortir de cette ville. Le lendemain, le 1er véhicule est un tractopelle !
Tractopelle-stop
On n'avait pas encore testé et c'est bien drôle. Après quelques km de marche sous un soleil de plomb et diverses voitures à travers des paysages désertiques, nous voilà à Agadir. Direction le port et sa marina pour trouver un voilier... Un nouveau défi s'offre à nous, faire du bateau-stop avec un cv maritime proche du néant ! Flo et Greg ont fait 3 jours de voilier en Australie, donnant parfois un coup de main au capitaine mais ça s'arrête là. Quant à moi... J'y connais queue de pie ! Comme vous le savez, mon élément c'est pas l'eau mais l'air. Allez ! Courage les Pilon Voyageurs, rien n'est impossible. Suite au prochain épisode...


Marthe, votre Cocores-Pondante.

5 commentaires:

  1. J'espere que sur la place Jamaa el Fna vous avez pris des jus d'orange?? En tout cas le maroc sa vous gagne… Mieux que l'Espagne. Hate de lire la suite…
    Bisous

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  2. En tous cas, Maroc est à Pierre...
    Ou encore Noel aux bananes, Paco Rabanne... ok je sors

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  3. je reconnais bien mes fils pour leur négociation et surtout ne pas sortir 1 sou!!!!! pour le linge j espère que vous trouverez 1 coin d eau pour faire votre lessive?? 1 GRAND MERCI A POPO grâce à elle je peux envoyer mes commentaires!!!!
    gros bisous

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  4. Le Maroc, c’était le test-match pour voir la force de vos convictions... épithète que c'est lourd, et pilon, épique c'est pas toujours rigolo, mais voila.. chacun son bizz. L'un portant, c'est que l'autre pigeon ne se soit pas faite plumée.

    Allez, bise(t)s !

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